Histoire de l’alimentation et de la gastronomie en Provence : voyage à travers les plats historiques, la vaisselle et les traditions de table

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  • Un organisateur d’événements culturels et gastronomiques ?

Je peux vous accompagner dans votre démarche de recherche, de transmission et de mise en valeur de vos services et produits.

Dans ce texte, partez à la découverte de :

  • Ma bibliographie sélective
  • L’image rêvée de la gastronomie provençale
  • Une démarche originale entre histoire et tourisme m’ayant valu la reconnaissance de la communauté scientifique
  • Un panorama de la cuisine et des recettes provençales médiévales
  • Focus sur la poésie gastronomique au XVIIe siècle
  • Faïence et arts de la table en Provence au XVIIIe siècle
  • Le préfet du Second Empire à sa table marseillaise
  • Cuisines du XIXe siècle, fêtes et traditions culinaires
  • En guise de conclusion… pardon ! de dessert…

Ma bibliographie sélective :

Tables des riches, tables du peuple. Gastronomies et traditions culinaires provençales du Moyen Âge à nos jours (2014).

Lauréate du prix Monsieur et Madame Amphoux décerné par l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.

Pour vous procurer mon livre : me contacter directement

Les Plaisirs de la Vie de César Pellenc (1654). Une œuvre poético-gastronomique provençale du XVIIe siècle (2023) : cliquer ici.

À l’origine spécialiste de la gastronomie et des arts de la table à la cour de France, au fil du temps, mon champ d’étude s’est élargi et mon parcours, riche en études et publications, m’a permis d’approfondir les multiples facettes de la cuisine emblématique provençale, de son histoire, de ses coutumes, de ses techniques culinaires, de ses traditions et de ses tables. En tant qu’experte de la gastronomie provençale, je consacre une partie de ma carrière à explorer et à documenter l’évolution de la cuisine de cette région. J’ai rédigé plusieurs publications et je propose également une conférence intitulée « Les tables provençales du Moyen Âge à nos jours ».

L’image rêvée de la gastronomie provençale

La vision de la cuisine provençale d’aujourd’hui et d’hier est construite d’idées, de parfums, de goûts qui nous transportent vers un havre fait de plaisirs et de saveurs comme je le montre dès les premières phrases de mon livre Tables des riches, tables du peuple :

La gastronomie provençale. Trois petits mots qui réveillent en nous toutes sortes de sensations et qui aiguisent tous nos sens. À ces paroles, une farandole de plats danse devant nos yeux. Entendez la bouillabaisse frémir ! Ne sentez-vous pas déjà le fumet de cette soupe de poissons marseillaise ? Évoquez l’aïoli ! Vos papilles ne sont-elles pas déjà en train de se délecter par avance ? Respirez l’odeur des oreillettes ! Ne vous imaginez-vous pas déjà en train de vous lécher les doigts et de vous pourlécher les babines ? Des noms évocateurs se bousculent dans les têtes. On pense bouillabaisse, aiòli, ratatouille, tapenade…

Oui, bien sûr, la cuisine provençale éveille nos sens, tous nos sens. La mémoire de cette cuisine provençale est conservée dans des livres de recettes, précieux supports ! Les livres de recettes sur la cuisine en Provence se trouvent de nos jours à foison avec, en-tête, la fameuse Cuisinière provençale de Jean-Baptiste Reboul. Le classique des classiques. LE grand classique. D’ailleurs quand on parle de ce livre, ne dit-on pas, de façon métonymique, « le Reboul » ; comme s’il était personnifié… Édité pour la première fois en 1897, il a été réédité à de nombreuses reprises depuis lors. Oui, quand on pense cuisine provençale, on pense à tous ces plats décortiqués dans les livres de cuisine mais…

Mais la gastronomie provençale est-ce uniquement cela ? Bien sûr que non ! On pourrait sans doute dire : il y a aussi les treize desserts ! Certes, certes…

Mais pas seulement… Non, pas seulement. Cette gastronomie provençale ou plus exactement ces gastronomies provençales – car il y en a plusieurs – sont faites au travers de l’Histoire, la grande comme la petite ; et le patrimoine culturel et touristique de Provence possède quelques musées monuments qui en sont de merveilleux témoignages.

Au-delà, une littérature moins connue participe également à faire connaître cette histoire de la gastronomie provençale.

Une démarche originale entre histoire et tourisme m’ayant valu la reconnaissance de la communauté scientifique

Mon premier ouvrage sur l’histoire de la cuisine et de la gastronomie provençale a vu le jour un beau jour de printemps 2014, le 9 avril précisément : Tables des riches, tables du peuple. Gastronomies et traditions culinaires provençales du Moyen Âge à nos jours.

Huit mois plus tard à peine, quelques jours avant la Noël, comme un cadeau avant l’heure, l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille m’a distinguée en me remettant le prix Monsieur et Madame Amphoux, couronnant l’œuvre d’un auteur né ou domicilié en Provence, conférant ainsi à ma toute première publication régionale une reconnaissance indéniable de la communauté scientifique.

Dans cet ouvrage, je mets en lumière l’importance des musées et des sites historiques des Bouches-du-Rhône comme le musée du terroir marseillais de Château-Gombert, le musée Grobet-Labadié et le musée de la faïence tous trois situés à Marseille, le château de Tarascon ou encore le  Museon Arlaten créé par Frédéric Mistral, qui sont des lieux de mémoire incontournables pour comprendre l’histoire de la cuisine en Provence.

Ma démarche est interdisciplinaire, simple et originale : croiser mes compétences dans le tourisme (puisque je suis titulaire d’un BTS Tourisme, d’une carte de guide-conférencière et que je fais des visites guidées depuis 25 ans maintenant) et mon expertise culinaire ainsi que je l’explique dans mon ouvrage :

Ce livre se fonde sur un travail de recherche rigoureux et une analyse scientifique et méthodique tout en restant accessible et agréable à lire pour les non-initiés. Je ne m’adresse donc pas uniquement aux chercheurs, historiens de l’art, historiens spécialistes des sciences humaines en général et de l’alimentation en particulier, qui devraient tout de même trouver là de quoi satisfaire leur intérêt scientifique (tout du moins je l’espère !), mais aussi à tous les Provençaux qui veulent en apprendre un peu plus sur leur région, ainsi qu’aux amateurs et curieux de régions et pays « estrangers » à la Provence qui voudraient découvrir cette région sous l’angle culinaire.

Sont donc présentées les gastronomies et les tables provençales de jadis et naguère, dans les différentes couches de la société. Ce livre peut être lu, bien évidemment comme tout autre livre, de façon autonome, sans aucun autre support que lui-même, d’autant qu’il est agrémenté de photos de ces lieux et de ces musées sur lesquels s’appuie mon propos. Mais, au-delà, j’espère qu’il pourra également servir, en quelque sorte, de « guide touristique ». Et si sa lecture vous donne envie d’aller découvrir, redécouvrir… ou re-redécouvrir ce patrimoine provençal gastronomique, alors mon contrat sera, à ma plus grande joie, doublement rempli !

À noter : dans cet ouvrage, je propose une analyse détaillée de la reconstitution de la table XVIII° siècle du musée de la faïence à Marseille pour laquelle j’ai été conseillère scientifique lorsque Marseille est devenue capitale de la culture en 2013.

Un panorama de la cuisine et des recettes provençales médiévales

Lorsque l’on envisage la gastronomie médiévale en Provence, plusieurs questions viennent à l’esprit : y a-t-il des recettes médiévales provençales et quelles sont-elles ? Quelle forme prenait la gastronomie médiévale en Provence ? Peut-on parler de cuisine médiévale typiquement provençale ? Quels étaient les plats populaires en Provence au Moyen Âge ?

Dans mon livre Tables des riches, tables du peuple, j’aborde cette période en me fondant sur le château de Tarascon à l’époque du Roi René en faisant découvrir les pièces dédiées à la préparation des plats et à leur consommation, en présentant le cérémonial et le rituel de table et en mettant en valeur la décoration et le spectacle visuel qui s’offrait aux convives de cette époque.

Focus sur la poésie gastronomique au XVIIe siècle

César Pellenc, qui faisait partie de la domesticité d’Honoré de Brancas, baron de Céreste, de Villeneuve et gouverneur d’Apt, a publié en 1654 à Aix-en-Provence une ode poétique à la gastronomie franco-provençale du XVIIe siècle, intitulée dans une simplicité résumant parfaitement la convivialité et la joie de vivre des mangeurs provençaux et de l’œuvre elle-même : Les Plaisirs de la vie

C’est un hymne à la cuisine, à la bonne chère, à la vie se déclinant sous forme poétique que j’analyse dans une étude historico-littéraire de ce recueil de poésies gastronomiques précieux et rare, puisque une dizaine d’exemplaires seulement sont à ce jour répertoriés.

Si l’aspect lyrique y est abordé, j’explore aussi les aliments, les boissons, les métiers ou la vaisselle permettant de présenter cette gastronomie sous ses différentes facettes : les plats, les recettes de cuisine, les manières et usages de table, le domaine médical, les couverts et ustensiles provençaux anciens.

Cet ouvrage permet de découvrir d’une façon plus littéraire et innovante la gastronomie provençale du XVIIe siècle. Il laisse aussi deviner certains usages anciens et certains mets et plats traditionnels de la cuisine aristocratique provençale d’un coin du territoire de la Provence alpine.

Faïence et arts de la table en Provence au XVIIIe siècle

La question se pose de savoir comment cuisinaient les Provençaux du XVIIIe siècle, s’il y avait des menus typiques ou encore quels étaient les plats populaires à Marseille au XVIII° siècle. Je travaille actuellement de façon plus approfondie sur ces sujets pour une publication à venir. Mes ouvrages déjà parus sont davantage axés sur les services de table en faïence et en porcelaine de Marseille, de façon générale sur les arts de la table provençaux sous Louis XV et Louis XVI et plus spécifiquement sur les arts de la table à Marseille au XVIIIe siècle.

J’aborde cette question dans mon livre Table des riches, table du peuple ainsi que dans le chapitre d’un livre publié à la suite d’un colloque et d’une exposition s’étant déroulés à Toulon en 2015 autour de la table en Provence entre 1850 et 1840, intitulé « Les arts de la table et la faïence provençale ».

Mes études sur la vaisselle traditionnelle m’ont permis de décrypter le lien étroit entre les objets du quotidien et les repas qu’ils soient quotidiens ou festifs. L’importance de la décoration de la table, avec l’utilisation de pièces de faïence ou de porcelaine, est un aspect fondamental de l’art culinaire en Provence des XVIIe et XVIIIe siècles. J’ai montré comment la vaisselle et les ustensiles en céramique sont bien plus que de simples outils servant à manger et à présenter les plats. Ils sont un reflet des valeurs de l’époque.

Le préfet du Second Empire à sa table marseillaise

Alors que je n’étais encore qu’une étudiante en herbe, j’ai eu l’occasion de participer une année lors des Journées du Patrimoine à faire découvrir la Préfecture de Marseille qui n’est ouverte que ces deux jours-là. Depuis lors, ce plaisir se réitère chaque année…

Si j’osais une comparaison avec un bâtiment ancien grandiose (et je l’ose…) la magnificence intérieure de cette demeure préfectorale permet de la qualifier de Versailles provençal ou, pour le moins, de Versailles marseillais

En 2021 est sortie une nouvelle monographie sur cet édifice (la première étant épuisée) à laquelle j’ai collaboré en tant que guide de la préfecture. Intitulée « À la table de Maupas », l’une des notices que j’ai écrites fait une incursion dans la gastronomie et la cuisine provençales sous Napoléon III et du préfet des Bouches-de-Rhône de l’époque Charlemagne-Émile de Maupas à la volonté duquel on doit la construction de l’actuel bâtiment préfectoral ainsi que la conception urbanistique de Marseille du XIXe siècle.

Cuisines du XIXe siècle, fêtes et traditions culinaires

Le XIXe siècle est aussi celui du renouveau de la langue provençale, de sa culture et de ses traditions ; renouveau initié sous l’égide de Frédéric Mistral et des Félibres. C’est par son travail et celui de ses confrères que la gastronomie de l’époque est de nos jours aussi connue, notamment dans la ville d’Arles. Premier musée ethnographique de Provence, le Museon Arlaten présente une table de la veillée de Noël. Quelques décennies plus tard, c’est au tour de Marseille de se doter d’un tel musée, le musée du terroir marseillais de Château-Gombert présentant également une table calendale.

L’un des sujets clef de mon livre Tables des riches, tables du peuple est l’histoire des repas de fête en Provence, notamment la tradition du gros souper et des treize desserts. Ces coutumes, dont les racines puisent dans le calendrier liturgique, sont une véritable illustration de l’importance de la convivialité, du rituel, du partage et de la sacralité autour de la table en ce jour si spécial pour les Provençaux de jadis et/ou d’aujourd’hui.

En guise de conclusion… pardon ! de dessert…

Lorsque l’on évoque la cuisine provençale, des mets emblématiques viennent à l’esprit, comme des images gravées dans les mémoires. Néanmoins, plus qu’une foule de lieux communs et d’idées reçues, la culture, l’identité et jusqu’à la langue provençale sont marquées par une cuisine, une gastronomie, bref, un art de vivre culinaire riche qui a évolué au fil du temps. Des origines des recettes traditionnelles provençales à l’évolution des coutumes gastronomiques provençales, en passant par repas familiaux, les fêtes gastronomiques, ou plus exactement les repas de fête en Provence,  chaque tradition marque la richesse culturelle de cette région. Mon expertise se reflète aussi dans ma capacité à retracer l’histoire de la cuisine provençale à travers les siècles, en étudiant comment elle a évolué et quelles sont les différences alimentaires en fonction des époques et des classes sociales.

N’hésitez pas à me contacter pour faire appel à mes services !